Protégeons Briare s’est constitué en collectif, en d’autres termes il s’agit d’un groupe de citoyens qui se réunit avec un objectif commun: s’opposer à la création d’une carrière en bord de Loire, à Briare, dans le Loiret. Dans notre section « à propos », nous aurions pu afficher une photo et les noms des personnes qui composent le groupe, avec un chef du groupe, qui serait à l’initiative de ce collectif. Mais si nous nous sommes regroupés, ce n’est pas pour nous mettre en avant à titre personnel, mais pour mettre en discussion nos arguments et justifier notre opposition au projet écocide et extractiviste de carrière Lafarge.
Nous sommes convaincus qu’il est plus important de se concentrer sur le fond que sur la forme. Nous avons tous été témoins de paroles importantes qui ont été discréditées par des attaques ad hominem désignant le messager plutôt que le message. Greta Thunberg est un très bon exemple : plutôt que de chercher à contre-argumenter, les attaques ont critiqué son âge, son physique ou son genre. Qui n’a pas déjà entendu ce type de phrase: « Je n’ai pas à recevoir de leçon d’une gamine de 16 ans, elle ne connait rien à la vie »?
Un visage mis en avant au sein d’un groupe peut-être assimilé à son chef, or nous n’avons pas de chef. Nous ne suivons pas de « leader », seul l’objectif de s’opposer à une carrière nous fait travailler ensemble et jusqu’à présent, ça fonctionne plutôt bien. Nous ne nous cachons pas pour autant. Nous ne distribuons pas nos tracts avec des cagoules, et nous demandons des rendez-vous avec des hommes et femmes politique en utilisant nos patronymes. Nous relayons notre lutte autour de nous sans nous cacher mais il est inutile que le collectif soit incarné. Faisons de la place à l’intelligence collective, plutôt qu’à un fonctionnement politique hiérarchisé et centralisé qui ne correspond plus aux enjeux et aspirations contemporains.